Le lac Song kol (Son Kul) en Kirghizie
Kirghizistan (Asie centrale)



"Où j'attache mon cheval sera mon paturage, où j'allume le feu sera ma demeure"

Je suis arrivé au lac Songkol (Son Kul) à moto depuis la France (août 2002). 11 mois pour arriver jusqu'à ce lieu dont j'ignorais l'existence 10 jours avant.

Mon voyage d'un an s'est fait jour après jour, au gré de mes envies et surtout des rencontres faites sur mon chemin. La route, autant à moto que dans ma tête, n'avait pas été évidente pour arriver jusque là. J'étais fatigué de changer de lieux tous les 3-4 jours.

La Kirghizie m'a tout de suite donné cette envie de respirer très fort, jusqu'au plus profond de moi-même. Tout semble dur mais simple là-bas. En voyant le lac Songkol (Son Kul) pour la première fois, il m'a semblé être arrivé là où tout a commencé. C'est certainement dû à cet espace presque sans fin, sans barrières. On en découvre beaucoup quand on voyage : l'administration aux frontières est certainement la plus dure. L'impression d'être si petit au milieu de tout cela. L'union de ce paysage, de l'homme et du cheval. "Qui n'a pas de cheval n'a pas de pied", dit un proverbe kirghize. Il me semble que l'homme a su s'adapter et non tenter de conquérir, maîtriser, contrôler.

Mon propos n'est ni religieux, ni mystique. C'est juste l'étrange impression d'être arrivé là où l'homme est né. Un lieu où le temps s'est arrêté. Tout y est rassemblé : la nature, l'animal et l'homme. Une évidence.